vendredi 22 décembre 2017

Moi ou la planète...


"Curieux de savoir d’où vous vient l’envie de préserver la planète ?"
 


Voici, un peu condensé, sur FaceBook, la conclusion d’un post que je lisais il y a quelques jours. D’une curiosité à une autre, je décidais de répondre, car cela permettait de mettre au jour, pour moi-même, ce qui m’anime. Vous allez lire l’effet du lien, ce qui, d’un autre à l’autre,  passe, agit, transforme – vous aurez reconnu l’emprunt lacanien - .

Ainsi donc, je répondais comme suit :

 "Le 18 décembre, j’écris à un collègue : « Émotions. Épuisée. Un peu déboussolée. J'ai envie d'une pause... être loin, de tout. Je rêve, j'imagine, simplement danser. Chanter peut-être. Dormir. Voilà ce que je désire : danser dans un désert. "L'espace n'est plus que corporel". Un corps en expansion dans le silence de l'univers. ». Comme je me sentais, mécanisme projectif, l’univers était. Un peu chaos. A d’autres moments, par introjection, le monde simplement beau, vivant, apaisé, en moi, s’imprime. Dans cette interaction permanente, par l’essence des sens, comment ne pas prendre soin de moi, du monde, du monde, de moi. Le temps présent méditatif qui m’apprend à me connaître sans jamais me couper de ce qui m’entoure. Voilà ce qui m’amène à prendre soin. Moi ou la planète, c’est pareil."

 


La nuit même de mon écrit, dans l’après-coup, j’entendais l’évidence : identification ! Que n’y avais-je pensé plus tôt. Il suffisait de se laisser aller à quelques mots et autres expressions pour faire le lien (le lien encore, toujours).

 


Il m’est arrivé de gronder, tempêter, d’être saisie d’une colère éruptive telle un volcan. Mes larmes ont, un jour, roulé sur mes joues comme une rivière. Je me suis sentie perdue, au milieu de nulle part, comme en plein océan. J’ai été parfois si heureuse, si légère, que mes pieds quittaient le sol, je volais dans les airs. A d’autres moments rêveuse, la tête dans les nuages, quand parfois, pragmatique, j’ai les pieds bien ancrés dans le sol. Finalement un trait d’union ciel-terre. Il m’est arrivé de me sentir asséchée, cœur ou esprit, tel un désert. Sans rien pouvoir écrire. D’autres jours, ça fourmille, mon esprit vagabonde rapide, s’épaissit, luxuriante forêt tropicale aux milles habitants qui règnent dans ma tête. Imaginaire décuplé ! J’ai atteint des sommets quand je m’en faisais une montagne, avec ma ptite gueule d’atmosphère, sous une avalanche de compliments. J’ai tremblé de peur. J’ai tremblé de désir, sentant mon corps s’ouvrir devant la force tellurique de l’étreinte. J’ai parlé, écrit, exprimé, encore, me déversant telle une coulée de lave. J’ai marché ici et ailleurs, fouler plusieurs sols, enracinée. J’ai voyagé sur ce vaisseau, ce corps-terre qui me conduit à travers l’espace et le temps, comme mon corps qui m’amène là où je suis pour agiter mes doigts sur le clavier et vous écrire ceci. Oui. Vraiment. Moi ou la planète, c’est pareil.