"Curieux
de savoir d’où vous vient l’envie de préserver la planète ?"
Voici,
un peu condensé, sur FaceBook, la conclusion d’un post que je lisais il y a
quelques jours. D’une curiosité à une autre, je décidais de répondre, car cela
permettait de mettre au jour, pour moi-même, ce qui m’anime. Vous allez lire
l’effet du lien, ce qui, d’un autre à l’autre,
passe, agit, transforme – vous aurez reconnu l’emprunt lacanien - .
Ainsi
donc, je répondais comme suit :
La nuit
même de mon écrit, dans l’après-coup, j’entendais l’évidence :
identification ! Que n’y avais-je pensé plus tôt. Il suffisait de se
laisser aller à quelques mots et autres expressions pour faire le lien (le lien
encore, toujours).
Il m’est
arrivé de gronder, tempêter, d’être saisie d’une colère éruptive telle un
volcan. Mes larmes ont, un jour, roulé sur mes joues comme une rivière. Je me
suis sentie perdue, au milieu de nulle part, comme en plein océan. J’ai été
parfois si heureuse, si légère, que mes pieds quittaient le sol, je volais dans
les airs. A d’autres moments rêveuse, la tête dans les nuages, quand parfois,
pragmatique, j’ai les pieds bien ancrés dans le sol. Finalement un trait
d’union ciel-terre. Il m’est arrivé de me sentir asséchée, cœur ou esprit, tel
un désert. Sans rien pouvoir écrire. D’autres jours, ça fourmille, mon esprit
vagabonde rapide, s’épaissit, luxuriante forêt tropicale aux milles habitants
qui règnent dans ma tête. Imaginaire décuplé ! J’ai atteint des sommets
quand je m’en faisais une montagne, avec ma ptite gueule d’atmosphère, sous une
avalanche de compliments. J’ai tremblé de peur. J’ai tremblé de désir, sentant
mon corps s’ouvrir devant la force tellurique de l’étreinte. J’ai parlé, écrit,
exprimé, encore, me déversant telle une coulée de lave. J’ai marché ici et
ailleurs, fouler plusieurs sols, enracinée. J’ai voyagé sur ce vaisseau, ce
corps-terre qui me conduit à travers l’espace et le temps, comme mon corps qui
m’amène là où je suis pour agiter mes doigts sur le clavier et vous écrire
ceci. Oui. Vraiment. Moi ou la planète, c’est pareil.