samedi 9 septembre 2017

Rentrée.

Etais-je sortie pour devoir rentrer ? C'est étrange quand on y pense de s'accrocher ainsi à ce temps singulier de l'année.

Êtes-vous rentrés ?

Semaine de rentrée, comme chaque année, les mêmes reportages sur les enfants qui reprennent le chemin de l’école plus ou moins enthousiastes. Le choix du cartable, de la tenue, les retrouvailles avec les copains ou la découverte d’une nouvelle école, les parents anxieux...

L’économie qui sort de sa suspension estivale. Les affaires reprennent. Les bouchons comme les bougeons printaniers vont enfler sur les routes. Les jours toujours plus courts. Le temps qui change comme un dégradé de couleurs. Subtil mais sûr.
Moi-même, je n’y échappe pas. J’ai fait ma rentrée… depuis le 28 août, certes. Les patients font leur rentrée au cabinet. Les séances reprennent leur rythme. Ce rythme très scolaire qui scande notre année. Alors je résiste un peu, en utilisant un agenda de l’année civile. Mon année ne commence pas avec la fin de l’été ! Petite futilité. Me revient alors une image…

Un samedi d’août, au cours d’une randonnée urbaine, en bordure, périphérie… - comment nommer cet espace ? - je croisais deux hommes assis sur la rambarde métallique d’un bout de ligne de tramway. Ils attendaient, le regard posé sur les tentes multicolores de leur camp de fortune.
Ils n’ont pas fait leur rentrée.

Ils veulent juste entrer.

Et le temps défile. Nous sommes rentrés. Ils attendent.

En permanence, le contraste. Ainsi va le monde.